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LA SAINT MARTIN, LE COCHON ET LA VOLAILLE

Dernière mise à jour : 29 févr. 2020


Venues du fond des âges, les fêtes les plus importantes de nos régions encadrent l’hiver. Elles sont marquées par un carnaval et un banquet où la viande tient la première place.


Les masques personnifient les ancêtres sauvages qui habitent la forêt. Pensant ces célébrations ils se manifestent dans le monde des humains. Leur énergie s’apprête en effet à se retirer au cœur de la terre alors que le froid vient, comme l’ours dans sa tanière.

Cependant, si la terre est froide désormais, il est donc temps de tuer le cochon ou d’autres bêtes comme les volailles. Il sera possible de saler ou de fumer la viande pour la conserver jusqu’à la fin de l’hiver.

Et pas de fête sans repas ! Le boudin c’est le sang qui symbolise l’énergie des forces sauvages. Les viscères de l’animal, comme le foie, transmettent aussi cette force. Les abats sont également liés à la saison froide parce que ces mets se dégradent très rapidement. Il faut en manger beaucoup de peur de les perdre. Ce n’est pas seulement un repas mais bien un banquet !

En Irlande, ce sont plutôt les traditions carnavalesques liées à la visite du monde des esprits qui ont survécu autour de la Toussaint. Sur le continent on a retenu le souvenir du banquet automnal. Ainsi le Jura fête, quelques jours après, Saint Martin : le même apôtre Martin que les légendes revêtent des attributs du dieu ours. Et les proportions du repas sont bel et bien divines : deux fois quatorze plats de cochonnaille à une semaine d’intervalle !

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